Décès de l'abbé Germain Tardif

 

Pour les gens impliqués chez CASIRA depuis plus longtemps, vous avez connu l'abbé Germain Tardif, cofondateur de CASIRA.

 

Pour ceux qui se sont ajoutés dans nos rangs plus récemment, vous avez pris la relève de l’une des personnes les plus engagées auprès de l’organisme depuis le début de ses activités.

 

En plus d'être l'un des fondateurs de l'organisme, M. Tardif a siégé à son Conseil d'administration pendant de très nombreuses années, presque toutes à titre de président.

 

Il a aussi participé à plusieurs projets Amistad au fil de ces nombreuses années.

 

Sa vision de la coopération internationale a mené CASIRA à être ce qu’il est aujourd’hui.

 

M. Tardif nous a quitté ce 22 novembre 2022, à l'âge de 85 ans.

C'est toute la grande famille de CASIRA qui est en deuil.

 

Nos sympathies à la famille, les amis et l'entourage de M. Tardif.

 

 

 

 

 

Hommage du Padre Roger

 

Chers amis !

>          J’ai connu Germain quand j’avais douze ans. J’entrais au petit séminaire de Québec. Depuis ce temps nos chemins se sont croisés en de si nombreuses occasions que nous sommes devenus des amis.

>            Au tout début, c’est d’abord par ses qualités intellectuelles que j’ai été impressionné. Lors des cérémonies de remises des prix à la salle des Promotions pour souligner la fin de l’année scolaire il accumulait les prix et les accessits. On remettait dans ses mains tellement de livres qui mis l’un sur l’autre lui montaient jusqu’au dessus des yeux. J’étais toujours étonné qu’il arrive à grimper dans l’escalier qui conduisait á la scène sans trébucher.

>                Quand il a gagné le prix du Prince de Galles, là mon admiration a vraiment explosée. Un petit gars de Courcelles.

> J’étais toujours impressionné par son intelligence et ses performances académiques.

>                Les circonstances nous ont amenés à partager des mêmes engagements dans des mêmes lieux et petit à petit j’ai délaissé mon admiration pour ses qualités de la tête pour ses qualités de cœur. 

> Germain ne m’impressionnait plus par ses réussites intellectuelles mais par la bonté de son cœur.

>                 Il aimait les petits. Il avait un amour préférentiel pour les exclus de ce monde, pour les malheureux, les personnes vivant dans la solitude, pour les sans pouvoir. Non pas en paroles mais en acte et en vérité. Je ne vous le cache pas, moi j’aime toutes les personnes qui aiment les pauvres. J’ai un penchant pour cette sorte de monde.

>                 C’est surtout en solidarité internationale avec Casira que nous avons vécu nos meilleurs moments. C’est surtout là que notre amitié s’est soudée. Nous avons fait la preuve que deux personnes aussi différentes peuvent arriver à unir leurs forces au service du grand projet de Dieu. Et en entraîner d’autres â leur suite. Différents  mais complémentaires. Mais avec les mêmes valeurs. Tu m’as fait grandir.

>                    Nous avons vécu avec tristesse les dernières années de ta vie. J’ai cherché une explication. Moi je pense qu’au cours de ton existence les neurones de ta tête sont descendues une à une dans ton cœur. Il n’en restait plus pour la tête. Qu’à cela ne tienne.

>                    Germain, j’ai toujours été derrière toi. Quand je suis arrivé au petit séminaire, tu étais déjà là, au grand séminaire aussi. Au collège de Thetford tu m’avais devancé. Au Cegep aussi. Je t’ai remplacé à la cure de Pontbriand. Je ne suis pas jaloux et moins encore maintenant parce que j’aimerais bien arriver un jour, mais y a pas de presse, là où tu me précèdes maintenant.  Ça doit être beau chez le Bon Dieu.

>                   C’est avec raison que la Bible dit que celui qui a trouvé un ami à trouvé un trésor.

>                  Bon retour chez le Bon Dieu. Nous ne t’oublierons pas. J’te le garantis.

>                   Ton ami Roger

 

 

 

 

 

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